TRAVL(L)ING, DÉAMBULATOIRE CINÉMATOGRAPHIQUE
Devant nous, comme un bolide lancé à vive allure allant tout droit dans le mur... Face à nous les enjeux de la transition écologique. TRAVEL(L)ING, c'est aussi infuser en nous une réflexion bienveillante sur nos modes de vie, en évitant les discours culpabilisants...
Au travers de la création, nous insufflons une pensée "bio et équitable". Nous invitons à prendre le temps de mesurer par nous-même les changements indispensables à opérer sur le monde que nous souhaitons léguer à nos enfants, cesser de se regarder de travers, inciter à la rencontre et à la découverte des autres.
TRAVEL(L)ING est une création ancrée dans une urgence, une crise sociale, une recomposition politique qui interroge la question de la mobilité en milieu rural.
Ce projet artistique et culturel de territoire s'écrit à partir de collectages de paroles, pas à pas, avec des universitaires, des associations, des professionnels. Sur chaque territoire, Alice Groupe artistique mène une enquête réalisée par les auteurs auprès des habitants de générations différentes, des élus, des entrepreneurs. Quels sont leurs déplacements quotidiens ? Quels sont leurs modes de déplacements ? Quel est leur rapport à la voiture ?
LE SYMBOLE DE LA VOITURE / REINVENTER LE ROAD MOVIE BIO
Si elle fut un mythe à l'époque des Trente Glorieuses, c'est que l'objet automobile rentrait en résonance avec les valeurs qui infusaient la société magnifié par le cinéma et la publicté. Elle a construit le récit de la mobilité. Elle permettait de s'échapper, d'expérimenter la vitesse, l'illusion de la liberté et du pouvoir, et surtout elle était un marqueur social très fort.
L'auto a-t-elle perdu sa désirabilté et sa dimension mythologique? Par la vacuité de ses formes, l'absence quasi systématique de singularité et de parti pris, ne raconte-t-elle plus rien ? N'est-elle plus qu'un objet anxiogène ? Est-elle encore un objet représentatif de notre posture sociale ? La voiture s'est-elle muée en bagnole ?
Ecriture : Virginie Frappart - Mise en images : Denis Rochard - Travail du jeu avce les habitant.e.s : Raphaël Dalaine - Meivelyan Jacquot : création musicale
Interroger la mobilité en temps de confinement
Nous pensions à la fin du pétrole, à une catastrophe naturelle, ou alors à des politiques de transports en commun plus ambitieuses... mais non, cela n'est pas venu de là. C'est venu d'un tout petit virus redoutablement efficace.
Et tout ou presque s'est immobilisé : voitures au garage, arrêt du tram train, des transports communs, du covoiturage, chômage partiel et accélération du télétravail, retour du chant des oiseaux et d'une nature presque insolente de beauté...
Avec Alice, nous étions justement en résidence artistique sur notre rapport à la voiture et à nos mobilités et nous voilà immobilisés. Pour certains, cela a été un moment privilégié pour se poser, pour d'autres cela a provoqué de l'isolement, de la précarité...
Comment reprendre maintenant ? Enfourcher son vélo ou reprendre sa voiture ? Retrouver la circulation et le rythme endiablé ? Circuits courts, pollution, télétravail, mouvements pendulaires, isolement, déplacements doux ou actifs, vélo, covoiturage, transports en commun, camions, bouchons, choix de vie... Autant de questions au cœur de nos vies quotidiennes que nous avons envie de partager avec vous pour faire une création documentaire, poétique et décalée au plus près de ce que nous vivons.
Partenaires : la commune nouvelle de Chemillé en Anjou (49) & la communauté de communes d'Erdre & Gesvres (44) dans le cadre d'un Projet Artistique et Culturel de Territoire (PACT) et en coproduction avec le CNAREP La PAPERIE
CALENDRIER :
Janvier à juin 2020 / Acte 1 / Grande enquête
Juillet à septembre 2020 / Acte 2 / Ensemble
Juillet à septembre 2020 / Acte 2 / Diffusion
CONTACTS :
Alice groupe artistique, Denis Rochard : administration.alice@orange.fr - 06 82 31 63 87
La Paperie, Angèle Hérault : angele.herault@lapaperie.fr - 07 69 51 33 23
Sur la Cc d'Erdre et Gesvres : Manon Lerat - manon.lerat@cceg.fr - 02 28 02 22 52
Sur la Cc de Chemillé-en-Anjou : Théâtre Foirail - culture@chemille-en-anjou.fr - 02 41 29 50 90


Le jour où nous avons cessé d'avoir peur
Le jour où nous avons cessé d’avoir peur est une résidence/création du groupe artistique Alice en collaboration avec l’écrivain Ricardo Montserrat, une écriture artistique in situ sur nos peurs et nos courages, d’hier et d’aujourd’hui.
Pendant plus d’un an, nous avons rencontré une centaine d’hommes et de femmes dans un quartier de Nantes (Le Breil-Barberie). Nous avons écrit, dessiné, filmé, lu, joué avec eux.
De cette résidence, sont nées plusieurs créations :
- un court métrage, Carton Rouge (co-écrits avec des collégiens),
- un recueil dramatique (Temps de larmes et de pluies co-écrit avec l'association Par Mots et par Voix et les femmes du restaurants du coeur),
- des affiches sérigraphiées (Accueil de jour des restaurants du coeur),
- des séquences cinématographiques (avec les femmes du foyer logement Malville),
- une chanson (chantée par Belen, du foyer des jeunes travailleurs)
- et un spectacle final, Le Jour où nous avons cessé d’avoir peur, créé in situ pour la piscine plein air du quartier alors désaffectée mettant en jeu 18 interprètes, professionnelles et habitants.
« Prendre la peur comme chantier de création, en parler, l’exhiber, la mettre en scène dans l’espace public, parce que oui, finalement dans notre intimité, dans notre quotidien, dans nos rêves nocturnes et fantasmes collectifs, dans nos représentations sociales et politiques, la peur prend beaucoup de place. Elle est criarde, aveuglante mais on la polisse, on la sertit, on la consomme.
Venir jouer avec ses peurs, c’est exutoire, cathartique, cela permet de les mettre à distance, de mettre des mots, d’en parler, d’exorciser comme on brûlait les sorcières sur le parvis des places publiques. Mais que venaient-elles nous dire ces sorcières?
Et nos peurs, aujourd’hui, que viennent-elles raconter de nous ? Plonger dans le monde des peurs, dans un terreau fait de mythologies, de cauchemars individuels, de fantasmes collectifs... le chemin est initiatique.» Virginie Frappart

"Nous, nous travaillons sur le courage, sur la résistance, sur l’héroïsme, oh, pas forcément le grand, celui célébré par les livres d’histoire, mais sur les petits moments, les petits actes, les gestes et attitudes, où les gens ont pu, ont su, ont osé, ont bravé, ont résisté à la honte, au respect humain, au regard, pour penser, agir, dire, changer, refuser quelque chose.
Oh, trois fois rien parfois, parfois de tous petits courages, celui de traverser un lieu obscur, de dire non, de toutes petites insolences, désobéissances. Parfois aussi de surprenantes révoltes face à l’humiliation, à la souffrance, au harcèlement, à l’indifférence." Ricardo Montserrat

Mode d’emploi :
Le jour où nous avons cessé d'avoir peur est un processus de résidence vécu comme un parcours dans la ville. Dans cette création, nous ne partons pas d’un texte préexistant aux autres écritures (images & musique...). Le texte est élaboré dans la même temporalité, dans un aller retour nourrit des rencontres et des ateliers avec les gens et les autres écritures en jeu (images & musique).
Le Jour où nous avons cessé d’avoir peur est une traversée qui se réécrit à chaque étape en fonction du lieu et des habitants rencontrés. Alice transforme (pour deux soirs minimum) un lieu de la ville en labyrinthe des peurs et des courages, habité par 20 personnages à l'accueil, à l’intérieur et à l'extérieur du labyrinthe qui devient le théâtre de scènes collectives ou intimes. Par groupe, le spectateur pénètre à l'intérieur du labyrinthe.
Certaines scènes « piliers » du spectacle sont reconduites lors des différents spectacles, d’autres sont écrites avec les gens rencontrés. Selon les comédiens amateurs rencontrés, nous pouvons également choisir des scènes spécifiques à écrire ou déjà écrites.
Attention, la réalité dépasse toujours la fiction, certaines scènes peuvent heurter la sensibilité de certains... Il s'agit bien d'histoires d'adultes, même si beaucoup d'histoires renouent avec nos contes d'enfance. Le spectacle à sa création était interdit aux moins de 12 ans.
Chaque Jour où nous avons cessé d'avoir peur implique plusieurs voyages, de repérages, de rencontres avec les habitants et les comédiens volontaires locaux, de réécritures et de répétitions in situ. Au total, près de trois semaines de travail préparatoire réparti en quatre périodes (de trois à cinq jours).
Equipe de création
Distribution : Alexis Augereau, Alfonso Mendez, Antoine Parra, Annick Soret, Brigitte Drouard, Cécile Cassard, Céline Bruno, Christelle Frioux, Geneviève Rosset, Hélène Lafosse, Hélène Marqué, Julia Gomez, Katalin Suteau, Sophie Péault, Sophie Pointeau, Sergueï Zinevich, Stephen Dronval, Yannick Pasgrimaud
Une écriture de Ricardo Montserrat et des habitants/passants/travaillant dans le quartier
Mise en scène et direction artistique : Virginie Frappart
Décors : Thecle Nieux assistée de Adréas Stoffels, Patricia Radmilovitch, Ghislaine Bléteau et Anaïs Tromeur
Photographies et images : Denis Rochard
Lumières : Vincent Quéré
Musique : Meivelyan Jacquot
Diffusion sonore : Alain Brasseur et Sébastien Condolo
Catering : Ignacio Esteguy
Chargées d'administration et de diffusion : Nadia Percevault et Lili Picot
Groupes d’écriture : Foyer logement de Malville Le restaurant social d’accueil de femmes des Restaurants du Coeur 3ème 2 du collège du Breil Association «Par mots et par voix» Le Foyer des jeunes Travailleurs Chanteclerc et des habitants/travaillant du quartier....
Partenaires financiers : Ville de Nantes dans le cadre du dispositif « Art en Partage », la DRAC- Direction des affaires culturelles des Pays de la Loire et l’Acsé-agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, l’Etat par le soutien du député François de Rugy, le Centre National des Arts de la Rue la Paperie.
Avec le soutien de la piscine des Dervallières, de l’équipe de quartier du Breil Barberie, des services culturels des villes de Nantes et de Couëron, du 38 rue du Breil, de la maison de quartier du Breil, de la Bibliothèque municipale et bibliothèque de quartier, du restaurant Club de Malville, de Nantes Habitant et de la TAN.
Crédits photos : Denis Rochard
Affiches et sérigraphies :Thecle Nieux et Andréas Stoffels